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Les Bulgares choisissent l’épreuve de force avec Sofia

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Les Bulgares choisissent l’épreuve de force avec Sofia

mail14:30 | 21.06.2013прегледи 961 коментарикоментари 0


Les Echos.fr

Des milliers de Bulgares se retrouvent depuis une semaine dans les rues de Sofia pour exprimer leur exaspération face à la corruption du pouvoir et surtout une soif de démocratie pour leur pays, le plus pauvre de la famille européenne. Si les grandes manifestations de cet hiver - qui avaient fait tomber le gouvernement conservateur de Boïko Borissov - étaient avant tout motivées par les prix élevés de l’électricité et la pauvreté, le mouvement entamé vendredi dernier est d’une autre nature, soulignent les politologues. « C’est une protestation pour la morale, pas pour le pain quotidien. Les manifestants sont jeunes et éduqués, ils ne sont pas pauvres, contrairement à ceux qui protestaient en février », explique Dimitar Ganev de l’Institut de sciences sociales Ivan Hadjiyski.

Le gros de la mobilisation, soutenue par le chef de l’Etat Rossen Plevneliev (centre droit), se concentre dans la capitale. Une dizaine de milliers de personnes sortent chaque soir pour crier « Mafia » et « Démission » devant le siège du gouvernement et du parlement et exiger la démission du gouvernement de centre gauche du Premier ministre Plamen Orecharski (sans étiquette).

A la tête depuis trois semaines seulement d’un gouvernement de technocrates soutenu par les socialistes, cet économiste s’est décrédibilisé en choisissant un responsable du parti de la minorité musulmane turque MDL, qui participe au gouvernement, un député très controversé et magnat de la presse lié à une grande banque, pour diriger l’Agence de sécurité nationale (DANS). La nomination de cet homme de 32 ans, Deylan Peevski, sans expérience dans la sécurité, avait été expédiée en un quart d’heure et sans débat au parlement.

C’est cette décision, illustrant pour la population la soumission du « pouvoir à l’oligarchie », qui a enclenché ces nouvelles manifestations. Son annulation, puis les « excuses aux citoyens » de Plamen Orecharsky n’ont pas suffi à faire rentrer les gens chez eux. « Nous voulons déblayer ces démagogues véreux appelés ’classe politique’. L’enjeu est l’avenir de nos enfants, ici ou en émigration », déclare Ilian Kamenov, un enseignant de 42 ans.
« NOligarchy! »

« NOligarchy! » est un slogan qui fait florès parmi les manifestants, avec son pendant « NOrecharski! ». Si la colère est vive, l’ambiance est jusqu’à présent bon enfant. On manifeste en famille, entre amis, en promenant son chien. Il n’est pas rare de voir des manifestants offrir de l’eau aux policiers, la Bulgarie traversant une période de canicule comme l’ensemble de l’Europe centrale. « Les manifestants sont de bonne humeur, ils prennent conscience de l’importance de la société civile, peu développée jusqu’à présent », constate Antoaneta Hristova, de l’Institut de développement du milieu public.

Le caractère désespéré des protestations de cet hiver - marquées par sept immolations par le feu et des affrontements parfois violents avec la police - n’est pas visible dans le mouvement actuel, mais la détermination est là. Les manifestants veulent continuer jusqu’à ce que le gouvernement démissionne.

Mais la chute de Plamen Orecharski risquerait d’aggraver la crise en donnant « la chance au modèle oligarchique de survivre », relève Evgueni Daynov, du Centre de pratiques sociales, résumant l’avis de nombreux politologues. Selon l’analyste de Gallup, Jivko Gueorguiev, les prochaines élections devraient se tenir en mai 2014, parallèlement aux élections européennes. Un amendement au Code électoral visant à donner une chance aux petits partis pourrait entretemps être adopté et « de nouveaux acteurs politiques pourraient émerger », explique-t-il.

Les protestataires de février-mars n’avaient pas eu le temps de s’organiser en mouvement politique pour le scrutin électoral anticipé du 12 mai. « De plus, la classe moyenne qui proteste maintenant devrait laisser le gouvernement fonctionner pour aider les pauvres cet hiver », estime Maria Pirgova, politologue à l’Université de Sofia.

Le salaire moyen se chiffre à environ 400 euros dans le pays et le chômage officiel risque d’atteindre 15% l’automne prochain, estime le gouvernement.

zoom_sss

Снимка AFP


 
 
 
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